Storytelling

Paris 1958

J’ai 6 ans et des palettes de crayons H, HB et des B, 2B , 4B, 7B scotchés aux bouts des doigts…

Les blocs notes à vocation dactylographique, estampillés aux armes du ministère de l’éducation sont les terrains de jeux favoris de mes cow-boys, indiens et autres Tarzan, encore des émotions non censurées, j’en ai plein le container. Les débuts de la narration figurative?

12 ans déjà, je troque crayons et blocs notes pour les pinceaux, je m’initie à la peinture, la vraie, celle qui sent l’huile de lin ou l’œillet mais malheureusement aussi la térébenthine et le white-spirit.

Il me faut attendre encore cinq ans pour découvrir le broyage des pigments, la caséine, le vernis Dammar, les émulsions, la colle de peau Totin et bien d’autres merveilles, nous sommes aux Z’arts-Beaux dans l’atelier de M. Nicolas Wacker et d’Abraham Pincas.

Entre temps je reprends crayons et carnets afin de croquer mes premiers modèles vivants les jeudis chez Catherine Lapras qui m’initie aussi, au dessin d’animation.

Les cours du 80 Montparnasse me préparent à franchir, grâce à Mlle Brigitte Lambert, les grilles du 14 rue Bonaparte (ENSBA) et en particulier la porte de l’atelier de peinture de monsieur Albert Zavaro, j’ai 17 ans et l’appétit d’apprendre sans fin.

6 octobre 1978 je fête mes vingt ans à Varanasi (Bénares) je quitterai les beaux arts l’année suivante, et j’y laisserai ferveur, passion, âme, pendant 26 ans.

2005, fin des années de gestation corrosive, je produis depuis à vitesse logarithmique, les carnets s’enchaînent, appropriation de nouveaux médiums, pastel, fusain, acrylique et surtout des rencontres fondatrices avec messieurs Guillaume Dui Nguon et Marc Riedel.

Aujourd’hui toujours en apprentissage avide d’apprendre pour comprendre, comprendre pour agir… plus vite.

Epinay sur orge 2022